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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 10:29


Laurence Picq

“Lorsque Laurence Picq, jeune institutrice française, épouse en 1967 l’étudiant cambodgien Sikoeun, elle sait qu’elle s’engage dans une aventure qui la conduira de l’autre côté de la terre, au cœur d’un autre continent, d’une autre civilisation, d’une autre culture, à la recherche d’un monde nouveau qu’il reste à inventer et à bâtir.

Aprés cinq années de résidence forcée à Pékin, elle croit atteindre son but quand elle atterrit, en juin 1975, sur l’aéroport de Phnom-Penh, dans ce Cambodge enfin libéré par les Khmers rouges.

Insensible aux privations, à l’inconfort, à la méfiance et à l’hostilité que lui manifestent ses camarades et les cadres du parti, elle se bat pour cet avenir auquel elle croit de toutes ses forces.

Peu à peu, le rêve se ternit, le quotidien devient insupportable, puis terrifiant. La peur naît. Et le désespoir. Pour l’amour de ses filles âgées de cinq et sept ans, Laurence Picq alors enceinte d’un bébé qui ne vivra que quelques mois, entame un combat insensé pour survivre. D’abord au sein même de l’univers kafkaïen des dirigeants khmers puis, après l’invasion de l’armée vietnamienne, au cours d’un exode hallucinant à travers le Cambodge dévasté.’’

 

Ce temoignage est fort et terrible. Terrible sur ce genocide bien sur mais aussi sur l’engagement et l’aveuglement d’une personne face a un regime aussi dure. C’est Presque cela qui est fascinent et qui interpelle le lecteur.

 

Interview de l’auteur:

http://pagesperso-orange.fr/jean-paul.desgoutte/livres/picq/au-dela_du_ciel.htm


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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 10:19




de Pierre Loti

“Les pensées mélancoliques du voyageur et les descriptions de ce site incomparable, témoin ultime de la civilisation khmère, se mêlent intimement pour créer un texte magnifique qui signe la naissance d'Angkor à la littérature occidentale. Pierre Loti évoque tout à la fois l'élan initial, au coeur de l'enfance, vers les lointains exotiques ; l'expédition elle-même, vécue comme un pèlerinage et notée au fil des jours ; la relecture méditative de ces notes, enfin, dix ans plus tard. Malgré la poignante mélancolie de ne plus être « l'enfant pour qui le monde va s'ouvrir » mais « celui qui a vécu », il se souvient en en dépit de tout des merveilles du monde...”



Peirre Loti nous transporte dans le Cambodge du début du siècle et, sur ses pas, l'on découvre le site d'Angkor. Un classique du recit de voyage.
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 03:13

20h. La nuit vient juste de tomber. La rue 104, tout pres des quais du Tonle Sep. Je pousse la porte du Rose Bar aux vitres tintées. A l’intérieur, une vingtaine de filles assises aux tables ou au bar tournent de concert leur regards vers moi. Je suis le seul client…et le seul homme ! Cela a le merite de tout de suite de situer le genre de bar ou j’ai mis les pieds… Je n’ai pas le temps de boire ma première gorgée de biere que deux filles viennent m'accoster. Toutes les deux bossent ici et apres quelques menus bavardages, elles me demandent de leur payer un verre. Je m'y attendais, c’est leur job. Je dis niet, elles font la moue. Dans le bar, un grand ecran se met alors à diffuser un live de Shakira. Mon attention se detourne vers le déhanché hypnotisant et quasi surnaturelle de la chanteuse latino-americaine. La Colombie a de biens jolis attraits, je m'en suis appercu recemment. Quelque peu vexe, les deux hotesses me lachent la grappe.
D’autres bars du meme genre se trouvent dans cette rue. Des balcons, des filles vous saluent tandis qu’une rangee de moto-dop attendent devant le trottoir. Près du Musee National, je croise un touriste anglophone qui fond sur moi l’air hagard. Il me sort qu’une moto vient juste d’essayer de lui voler son sac, la comme ca dans la rue. En effet, il tient un sac en plastique dechire d’où apparait un livre. Avant meme que j’ai le temps de lui repondre, il disparait dans la nuit en repetant « Dieu, c’est fou... »
 
 
21h. Vouloir prendre un moto-dop la nuit quand on est un mec, cela donne tres souvent un echange de ce type :
- Motobike monsieur ?
- Oui, sus’dei ! J’aimerais aller a un salon de massage pres de Vat Phnom.
Son visage se fent alors d’un large sourire complice.
- ha massage boum-boum !
- hein quoi ?
- oui boum-boum !
- Ha non pas massage boum-boum, juste un massage !
- Pas boum-boum ?
- Non juste un massage
- Ha…
- Et toi tu fais des massages boum-boum ?
- Oui parfois
- Mais tu n’es pas marie ?
- ….
- Et tu y vas quand meme ?
Et voila qu’il me repond, un peu embarasse qu’il est « little maried » ! Mon air perplexe le fait sourire.Il faut dire que les bordels de ce cote de l'Asie sont partout, meme dans la plus petite ville. Marie, allez voir des prostituees est une pratique repandue chez les cambodgiens.Il est convenue que les hommes aient une vie sexuelle plus forte. Ainsi, une femme trompee ne peut-elle rien faire contre son mari.Chaque classe sociale a ses salons de massage-bordel avec les traifs correspondant. Les prostituees viennent souvent d'autres parties du pays pour un temps, parfois quelques mois dans l'annee. Idem pour les moto-dop. Beaucoup ne parlent pas anglais et ne savent pas lire. Se sont alors souvent des paysans qui viennent dans la capitale pour quelques mois avant de repartir pour travailler les champs. Ils vous repondent toujours qu’ils connaissent l’adresse meme s’ils n’en ont aucune idee! Et ce qui n'arrange rien, l'attribution des numeros des maisons est ici completement farfelue. Ansi, dans la rue 63, vus avez trois 45 a des endroits differents!
 
 
23h. Le Martini. Non pas la boisson mais un des lieux les plus connu des expatries de la capitale. Et pour cause, c’est un bordel. Qui n’a rien a envier aux tripots d’Afrique Noire, un « Why Not » locale pour les veterans du Nigeria a qui cela parlera. Les mecs sont tous blancs et a 80%, ils approchent de l’age de la retraite ou l’ont depasse. Sur la terrasse et dans la boite, 80% de filles dont 100% de prostituees. Je ne compte pas les travestis, je ne savais pas ou les mettre. Au Martini, beaucoup de vieux australiens. Sur la piste, quelqu’un dansent un colle serre avec de jeunes filles. D’autres tournent seul sur eux-meme visiblement bourre ou plutôt drogue. Cela, il faut bien le dire, me fait penser a une maison de retraite, bon un peu particuliere je vous l’accorde !
 
 
Autour de minuit. Mon hote continue sa tournee nocturne. Voila une boite plus conventionnelle. La faune est ici plus variee tant au niveau de l’age que du sexe. Le "Heart of darkness" attire les fils de khmers aises et les etrangers. Preuve en est dans la rue la rangee impressionante de Luxus et autres Land Cruiser.Le syndrome du tu-m'as-vu-j'ai-une-grosse-caisse-je-suis-plein-de-fric est universel. Et ici, les gros bras ne prenent meme pas la peine de mettre une plaque d'immatriculation face a une police corrompue.
 
 
1h. Derniere etape au Zapata, autre bar a filles. Un autre de ces lieux ou certains hommes viennent afin d'echapper un peu a leur solitide, venant y chercher un semblant de contact feminin et d'echanges.Quitte a se mentir. L'echange se fait parfois physique. Or le Sida est un fleau dans ce milieu. Et ce depuis l'arrivee de l'ONU au debut des annees 90, quand fonctionnaires internationaux et soldats faisaient couler les dollars a flot. Cela ne fait que dix jours que Bopha travaille ici. Elle bossait avant au Phnom Penh Hotel, du moins c'est ce qu'elle me dit. Elle a le regard triste. "Je n'aime pas que les clients me touchent" me confit-elle. Elle est venue de Seam Reap le coeur brise. Elle devait se marier mais son copain lui a prefere une guide correenne rencontree parmi les temples d'Angkor."Elle a de l'argent, tu comprend" lui a t-il fourni comme explication. Il l'aimait pourtant mais pas autant que l'argent et l'envie d'une autre vie. Dans ce sens aussi, cela arrive, quoique plus rarement. Cela dit en passant, en Occident aussi, un certain nombre de fille recherche un mec riche...L'argent est parfois un critere important, quitte a brouiller la donne et les sentiments La situation des femmes dans ce pays n'est pas brillante. Si une fille n'est plus vierge avant le mariage, elle est souvent consideree alors comme une mauvaise fille. Comme elle a peur d'etre abandonne apres l'acte, bien souvent elle ne veulent ceder aux avances de l'homme. Il y quelques annees, seul 4% des Cambodgiens se disaient pret a se marier avec une fille non vierge! Cela me rappelle ce couple rencontre a Pursat. Elle, Cambodgienne avait rencontre ce Francais a Battabamg. Pour passer du temps ensemble et fuire la famille, ils ont du mentir et prendre deux buses separemment pour se rejoindre. Et pourtant, elle etait divorcee avec un enfant. Plus un seul client, il est tard. Je retrouve avec plaisir les bras de Morphee.
 
 
Le calme de Kampong Cham est le bienvenue. Kampong en khmer veut dire campagne. Cette petite ville au nord de PP borde le Mekong. Un etonnant pont en bambou relit la ville a une ile sur le fleuve. Ballade sympa en velo dans ces villages de cultivateurs. C’est surtout la recolte de tabac qui est en ce moment a l’honneur. Je passe un moment sympa avec une famille enfilant les feuilles de tabac recoltes afin de les secher. Je m'essaye moi aussi a la chose, et ma maladresse les fait bien rire! La curiosite locale est un temple pre-angkorien qui est ce week-end le theatre d’une fete du calendrier boudhiste. De nombreux stands attirent la foule, meme les enfants ont leur droit a leur manege, une vrai vogue quoi. Demain, je continue vers le nord a Kratie. J’espere y voir les derniers dauphins d’eau douce d'Asie!
 

 
http://www.flickr.com/photos/travelspics/

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 13:03

Un vieux sage était interrogé sur sa vie. Il en identifiait trois étapes importantes et les résumait de la manière suivante :


—À vingt ans, je n’avais qu’une prière : « Mon Dieu, aide-moi à changer ce monde si malade ». Vingt ans durant, je me suis battu comme un lion pour constater qu’en fin de compte, rien n’avait changé.


—À quarante ans, je n’avais qu’une seule prière : « Mon Dieu, aide-moi à changer ma femme, mes parents, mes enfants ». Pendant vingt ans, j’ai lutté comme un fauve pour constater qu’en fin de compte rien n’avait changé.


—Maintenant, j’ai soixante ans et je n’ai qu’une prière : « Mon Dieu, aide-moi à me changer moi-même ». Et … ô miracle, voilà que le monde change autour de moi !

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 08:57

J’écris ces lignes dans le bar d’un village, au pied des Cardamones. Il y a de l’ambiance ici, et pour cause, une vingtaine de villageois regardent des matches de kickboxing dans ce bar ouvrant sur les quais de la gare. C’est vraiment un des sports, voire le sport le plus populaire dans le pays. Après tout de meme la corruption et la sieste.


Mais voila que l’on me fait signe au-dehors, le dernier train pour Pursat est en train de filer a l’anglaise! Je pique un petit sprint le long de la voie, il roule encore au pas. Arrive a sa hauteur, je jette mon sac par dessus la plateforme de l’unique wagon, avant moi aussi de me jetter litterallement dessus. Ouf! Je suis cette fois l’unique passage du train. A l’aller, il etait rempli a ras bord de paysannes revenant de la ville avec leurs provisions, leur krama a carreaux autour de  la tete pour se proteger du soleil. Ce sont cette fois des sacs de charbons de bois qui les ont remplace. Le conducteur, un tout jeune adolescent, a la main sur un levier en bois controlant ainsi la vitesse. Une plateforme en bois posee sur deux essieux entraine par un moteur, voila a quoi ressemble ce train, surnomme bamboo train.


A pres de 50km/h, la campagne cambodgienne defile alors que la lumiere decline. De simples maisons en bois sur pilotis, quelques buffles ou cochons dans la cour, des champs de riz autour, voila a quoi ressemble l’habitation spartiate du paysan cambodgien. Les rails du chemin de fer sont loin d’etre parfaitement droites et semblent avoir ete deforme par quelque force. Les poutres metalliques sont de plus grossierement soudees entre elles faisant ainsi sautiller notre fragile engin. Pas etonnant que la ligne Battabamg Phnom Penh appartienne au passé! Nous traversons quelques villages au ralentit, enjambant quelque cours d’eau sur d’antiques ponts. La nuit se jette vite sur nous. Au loin, le ciel est assiege par les éclairs d’un orage menacant. La voie est eclairee par une simple lampe de poche, histoire de ne pas se prendre un buffle insomniaque. Parfois au loin une lumiere s’agite en tout sens, signe qu’un bamboo train arrive en sens inverse. La regle est alors que le moins charge laisse passer l’autre. On decharge alors et on souleve l’engin afin de le poser sur la bas-cote!

A Pursat, je suis quasiment le seul “barang”, etranger en khmer. Les gens sont ici particulierement souriants et accueillants. Je passe pas mal de temps a discuter avec un couple de cambodgien parlant le francais. Cette commercante tient une pharmacie dans la rue principale a quelques pas de ma Guest House. A 62 ans, cette ancienne enseignante de francais a trouve ce moyen afin de completer sa maigre retraite. Avec 15 dollars par mois, son pecule est loin d’etre suffisant pour vivre. Oui vous avez bien lu, 15 dollars par mois! Cette affaire lui pernet de gagner 2.5 dollars par jour en plus. Dire que je depense autour de 20 dollars par jour....Son mari, M.Long est un ancien docteur. Petit et sec, tout sourire, j’aime beaucoup sa bouille. Le seul moment ou son sourire s’efface, c’est lorsqu’il evoque la periode khmer rouge sous mes questions. “L’enfer” comme il dit. Pendant 5 ans, lui et sa femme ont abondonne maison et métier pour travailler de force dans les champs, de 4h du matin a 22h…Des journees harassantes contre deux grands verres de potage chaque jour. Encore ont-ils eu de la chance d’en sortir vivant car les intellectuelles etaient alors alors une des cibles du nouveau regime. Sans doute, son utilite a soigner la famille de quelques cadres leur ont valu la clemence. Le proces? Il ne le juge visiblement pas tres important car ce ne sont pas les responsables qui sont juges. Alors que le gouvernement compte dans ses rangs plusieurs anciens Khmers rouges dont le premier minister lui-meme…

Apres le village flottant de Kompong Chhnang, je me rend en moto dans un autre de ces villages construit sur le Tonle Sap, la mer interieure du Cambodge. A Kompong Luong, ce sont surtout des vietnamiens qui vivent dans ces habitations qui possedent nenmoins un certain confort. Tous les commerces sont representes dans ces “rues” ou se croisent embarcations divers. Etonnant. On trouve meme une eglise catholique qui denote dans le paysage et un poste de police dont l’unique officier fait la sieste dans un hamac attaché devant l’entrée! Quand je vous disais que la sieste etait un sport national…Notre barque croise meme des stations services flottantes qui ravitaillent parfois au large les navires traversant l’un des plus grand lac d’Asie.

De retour a PP, je change de standing avant les frontiers sauvages de l’Est. Une vieille connaissance m’offre l’hospitalite: grand et bel appartement, un lit king size d’enfer, air conditionne et une grande piscine…Que demande le peuple? Je sent qu’il y a un risque non negligable de m’attarder plus que necessaire…


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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 06:41

Il est de ces lieux qui hantent votre imaginaire depuis qu’enfant vous les avez decouvert dans des magazines. Ces images vons ont tout de suite captive pages apres page. On dit que le subconsicent des adultes est marque a jamais des reves et desirs de l’enfant que l’ont a ete. Ils restent la, tapis dans un coin. Ces quelques jours a Seam Reap m’ont permis d’en exorciser un: les mythiques temples d’Angkor.

 

Depuis sa redecouverte au 19eme siecle par un explorateur francais, l’ancienne capitale du puissant Empire Khmer n’a eu de cesse de fasciner les occidentaux. On a beaucoup ecrit sur Angkor, de Pierre Loti a Andre Malraux (qui n’hesita pas a tenter de voler ses tresors le sacripant). On a aussi beaucoup photographie ces murs et ses temples en ruines. Le premier lever de soleil derriere Angkor Vat est un moment magique. Le reflet du temple apparait peu a peu dans l’eau du bassin. Angkor Vat ou le plus grand edifice religieux du monde (mais ne dit-on pas la meme chose de Karnac?). Sur 10km2, bien d’autres temples temoignent du faste jadis des Dieux-rois, reincarnation de Vishnou. Dans sa periode doree, les Khmers regnaient alors sur la majeure partie de l’Indochine.

 

Je me souviendrais longtemps des 216 visages du Bayon et de leurs sourires enigmatiques lorsque le soleil dore du matin extirpe ces visages de la penombre l’un apres l’autre. Envoutant. Je me rappellerais a jamais du Ta Prohm et de ces arbres cyclopeens dont les racines embrassent les murs, penetrant avec force entre les pierres. Fascinant. On se prend a imaginer l’etat et l’emotion des premiers explorateurs quand ils arriverent en ces lieux envahis par la jungle. Ce temple doit depuis peupler les reves de bien des visiteurs. Je conserverais pour un moment l’image des fines sculptures du temple de Banteay Srei. Surprenant. Et que dire des temples d’Angkor Thom bati par Jayavarman VII, le plus puissant de ces anciens monarques absolus. De nombreuses creatures peuplent les bas-reliefs de ses temples dont des Nagas et autres geants qui en gardent l’entree. Pierres usees par le temps et l’humidite, alors que le nom de bien de ces souverains s’est perdu dans les limbes de l’Histoire, leur temples a survecu a la force du temps. A se presser pour voir ces merveilles, on en oublie les milliers de vies humaines qui furent sacrifier pour elever ces orgeuilleux edifices. Le nombre de temple est cela dit loin des 4000 edifices de Bagan, “l’autre Angkor” des rois de Birmanie. Neanmoins, le style des temples d’Angkor est si particulier, certains de ces temples sont si etonnants qu’il existe bien une magie propre au site. Pendant trois jours, j’y deambule, encore et encore.

 

Seam Reap, porte d’entree des temples, attire la grande majorite des 1.5 millions de touristes qui viennent au Cambodge. La plupart arrivent de Bangkok et repartent illico presto. Le balai des touristes est incessant, visiteurs aises, routards desargentes, en independant, en famille, en organise, en bande, voir en troupeau, ils semblent plus nombreux que les habitants eux-memes! La tenue vestimentaire de certaines touristes, jupes courtes et decolletes plongeant, me surprend toujours, a croire qu’elles ont oublie qu’elles ne sont plus aux Etats-unis ou en angleterre mais dans une societe bien plus traditionnelle. Dans les rues du centre eclairees par les enseignes des nombreux bars et resto, les touristes sont attables aux terrasses, dans la rue des enfants jouent, les conducteurs de tuk-tuk et de moto-dop attendent le client, et tout ce beau monde est surveille par des policiers nonchalants. Sans oublier les rabbateurs de prostituees chassant le male occidental en mal de plaisir de la chair. Deux “masseuses” essayent de m’attirer dans leur salon, je les prend, sincerement, pour des lady boy. Vexe(e)s, elles ou ils, je sais plus, me lachent fort heureusement enfin la grappe. Les marchands du temple sont partout. A cote de leur bac rouge a boissons, c’est a celle qui, a la limite de l’hysterie, crie le plus fort “Sir, a cold drink?”. Des enfants vous accostent en vous sortant: “ si je te dit la capitale de la France, le nom du president et de sa femme, tu m’achetes un truc!” Heu non surtout pas ici! Je suis soulage qu’ils posent une condition!

 

 

Petite halte express a PP, le temps de deposer mon passeport pour une prolongation de visa. L’occasion aussi de retrouver avec plaisir Oliver et Aline dont c’est la derniere soiree au Cambodge. Je retrouve aussi la bande des origamistes et Manu. Ce soir, c’est le vernissage de leur expo au CCF, les oeuvres de Naomiki Sato et d’Aline Yanak sont etonnantes! J’ai passe de bons moments avec eux, derniere soiree ensemble autour de quelques...Angkor!

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 10:17

Des perles de sueurs roulent sur des corps secs et muscles. Tendus, ils se font face, guettant le moment opportun pour attaquer. Leur jeu de jambe est saisissant tant au niveau de la vitesse que du mouvement rythme sur la musique. Voila, en un eclaire, ils ont projete leur pieds et leur poings accompagnes  par la clameure de la foule. Manu m’a fait decouvrire le kickboxing appelle aussi boxe thai. Mais attention! N’utilisez jamais ce terme devant un cambodgien, il en perdrait son sourire! Non ici, on parle de boxe khmere c’est parait-il la contree d’origine de ce sport de combat.

 

En tout cas, c’est on ne peut plus violent, moi qui est tout pres des cordes pour les photos, je peut vous dire que la fureur des coups portes est bien reel. Dans cette salle surchauffee, les gouttes de sueur des combatants volent a travers le ring. Dans le public, certains spectateurs passent leur temps la bouche collee a une batterie de mobiles assembles par des elastiques sur une planche de carton. On a l’impression qu’ils jouent d’un curieux instrument…En fait, il s’agit de preneurs de pari qui communiquent ainsi sur les combats avec leurs clients. Les rounds defilent, les matchs se succedent, le dernier se termine vite, l’un des combatants a, malgre sa coque de protection, pris un mauvais coup. Il est terrasse a terre de douleur.

 

Le long des quais du Tonle Sap se succedent bar a tourists et salons de massage en tout genre. Des restaurants au nom francophone comme “La  Croisette” temoignent encore d’une influence aujourd’hui revolue. Des enfants vendent des copies bon marche de livres ou de guides tandis que le harcelement des “’Sir, tuk-tuk?” finit vite par me porter sur les nerfs. Les “te aw kohn” que je leur repond sont inefficaces. Autant tracer sa route sans demander son reste. Je suis un mec seul et de ce fait l’une des propositions recurrentes des moto-dop et autres se sont les filles: ‘’girls poum-poum” comme ils disent. Ils parlent parfois de chicken girl. Que l’on trouve, logique me direz-vous, dans une chicken farm. Charmant. (du coup cela me fait penser au film Chicken run avec des poulettes qui tentent de fuire…). La prostitution est certes moins visible qu’en Thailande mais elle est bien presente. Et je vous parle pas de la pedophilie….

 

Autre lieu, autre ambiance. Nous voici au Chili’s bar, l’un des repaires de la communaute gay de la ville. Cambodgiens et etrangers s’y entremelent. Ce soir c’est le show des Lady boy. Pas besoin de traduire, vous avez compris de qui il s’agit! Les photos parlent d’elles meme. Le bar est bonde. Etonnant de voir cela ici.

 

Pendant ce temps, le proces du sanguinaire directeur du camp S-21 s’est ouvert a Phnom Phen. Duch, responsable de 16 000 morts ne reconnait n’avoir donne que quelques gifles…Dans un pays frappe d’amnesie collective ou le terme de genocide n’est apparue que cette annee dans les manuels scolaires, seul 3% des cambodgiens savant citer le nom des cinq accuses…





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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 15:44
Jamais sans doute un pays n’a aussi bien merite son surnom. Tout ici n’est que sourire. Les cambodgiens le porte conmme une seconde peau. E le sourire appelle le sourire!Sur qui que se soit que se porte votre regard, il rencontrera un sourire. C’est agreable autant qu’un bon massage khmere!

Au milieu du majestueux Mekong qui a tant nourri les reves des aventuriers de naguere, l’ile de la soie. Les villages de cette ile toute en longueur vivent essentiellement de…bon vous aurez compris! Chaque maison a son metier a tisser. Une plage vous permet avec ses paillotes d’avoir les pieds dans l’eau tout en savourant un delicieux poulet riz que l’on vous amene. Boissons fraiches, quelques brasses dans le Mekong…un havre de paix a quelques pas de la capitale. Des vendeuses viennent nous proposer leur Kromas. Cette piece de tissu a carreaux est traditionnellement utilisee pour servire de protection contre le soleil, la poussiere ou...de serviette. Bref, un tissu multifonction! Les jeunes vendeuses restent d’abord a l’ecart puis peu a peu nous sympathisons. J’apprend a compter jusqu’a vingt, elles font de meme en francais. Un plaisir. La plus jeune, a peine 10 ans, a vraiment des jolis traits. C’est aussi la seule a arriver a prononcer correctement mon nom!

Compare a l’Inde, je trouve l’experience cambodgienne moins forte, moins intense. L’Inde vous bouscule plus, vous destabilise bien d’avantage. L’Inde c’est les superlatifs, plus de couleurs, de masse humaine, d’odeurs etc...Ici c’ést le zen qui domine, une douce quietude. Les Cambodgiens sont plus souriants et moins lourds vis a vis de l’argent alors que bien souvent les indiens vous voient comme une carte Visa sur pattes. PP est, a l’echelle de l’Asie, une petite ville. Ils ont plutot le rire facile, en cela c’est un peu les Africains de l’Asie je trouve. Deux millions d’habitants au carrefour du Mekong et du Tonle Sap. Il ne faut pas beaucoup de temps pour se reperer dans la ville, entre les grandes arteres et les principaux monuments. La “perle de l’Asie” d’avant la revolution khmere est en pleine essort. Je revois avec plaisir une vieille connaissance du Nigeria, il n’a pas change hormis sa voiture, une grosse Luxus…Interessant de discuter avec lui sur le pays…. J’ai vite fait la connaissance de quelques residents et a vrai dire je suis un peu tombe par hasard sur la communaute gay de la ville! Et je ne suis pas au bout de mes surprises…Vous l'aurez compris je m'eclate!!!!!!!!!!

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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 03:45

Imaginez une ile aux plages vierges, sans beton ni touristes. Imaginez une eau si chaude que vous y rentrez sans la moindre hesitation. Imaginez des plages de sables fins, une eau limpide. Imaginez une ile recouverte d’un manteau vert luxuriant et dominee par des montagnes aux promesses inexplorees. Cela ressemble un peu au paradis pas vrai? Et bien si c’est le cas, l’ile de Ko Kong serait en bonne place pour postuler! A 2 heures en bateau de Krong Koh Kong, a l’extreme sud-ouest du Cambodge pres de la frontiere thailandaise, cette ile a su , pour l’heure, rester a l'ábri du tourisme de masse qui a gagne, gangrene diront certains, les autres iles du Golfe de Siam. Eric a bosse longtemps en Thailande et depuis peu il s’est installe ici. Pour lui, le Cambodge c’est la Thailande d’íl y a 30 ans. Encore peu de touristes, des gens tres souriants et calmes. De l’appercu que j’avais eu de la Thailande, je suis de son avis. Le potentiel touristique, specialement dans ce coin, est enorme. Quelques etrangers se sont deja installes ici, il faut dire qu’a 200, 300 dollars la location d’une grande maison, cela laisse reveur...Quand je pense aux rapports prix-surface a Paris, arghhh!!J’ai d’un coup une vocation de tenancier de pub qui pointe...

 

Snorking, l’ocean et en plus le massif montagneux des Cardanomes a proximite. Je sais pas pourquoi, j'aime comme sonne ce nom. Plusieurs reserves naturelles font de cette region l’un des ecosystemes les plus preserves d’Asie. La jungle est encore ici peu marquee par l’homme. J’avais dans l’idee de traverser les Cardanomes en moto sur plusieurs jours mais les echecs de motards confirmes ont vite calmer mes hardeurs. Du coup, je me suis replie sur une ballade en scooter sur la premiere partie asphaltee, avec Mani un coreen qui s'est pris d'affection pour moi depuis 2 jours,  . C'est certes moins glamour mais deja le paysage vaut son pesant de cacahuetes! Chaque soir, le soleil couchant sur la Mangrove est un spectacle. Dans les dernieres secondes, l'astre declinant se part d’etonnantes teintes jaunes, rouges, et oranges.


Retour a Phnom Phen. L'agitation frenetique de la capitale contraste avec le calme du sud. D'avantage de touristes, les Tuk-Tuk et autres moto dop se font plus insistants. Notamment autour du Capital Guest House, l’etablissement le plus ancient de la ville, une vrai usine a  backpackers. Pas mal d’etrangers vivent aussi ici dont 3600 francais. Au Centre Culturel Francais je retrouve mon ami Oliver et sa copine Aline. Celle-ci, cambodgienne d'origine, participe a une exposition sur l'origamie, art asiatique s'il en est.C'est une pointure dans le donaine, de meme que Manaki un sympathique japonais francophile. Ils ne sont la que pour deux semaines, je mesure ma chance d’avoir devant moi tant de temps. Une denree precieuse. Pour l’heure, nous fetons nos retrouvailles…


De nouvelles photos!




ps:pas d'accents en raison du clavier...
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 10:11

Mr.Chan est dans le retraitement des dechets, il les expedie au Cambodge pour y etre traite, main d’oeuvre bon marche oblige. Voila un secteur qui ne connait pas la crise. Ce chinois natif du Cambodge vit en France depuis la prise du pouvoir par les Khmers Rouges en 1975. Sa famille a alors fuit en Thailande, 2 jours avant la fermeture des frontieres par les nouveaux maitres du pays. 2 jours seulement...Mr Chan se rend frequement au Cambodge pour affaire. Mr Chan a le rire facile, hormis lorsqu’il lit les pages economie du Bangkok Post. Mr Chan est mon voisin sur ce vol de la Thai, de la famille l’attend a l’aeroport et il me propose de me deposer au centre de Phnom Penh. Voila un periple qui commence bien! Suor sdei! Bienvenue en langue khmer!


Je vous passe les premiers moments quelque peu assomme par le decalage et la lourde chaleure, 30 degres a l’ombre directe, bonjour l”amplitude thermique! Genre un peu l’mpression de rentrer dans un four! Ok je vais pas me pleindre, cela change du froid parisien! Phnom Penh a aussi son Kao san road locale, quartier aseptise pour routards qui ne veulent pas etre trop deroute. Il y a encore heureusement un sacre fosse entre Boeng Kak et la mecque des travelers asiatique a Bangkok. Par facilite, je m’y pose, profitant au passage de la terrasse de la Guest house donnant sur le lac de la capitale.

 

L’interet principal de Phnom Penh a trait au genocide perpetre par les Khmers rouges entre 1975 et 1979. Des visites sous le signe de l’horreur et du macabre. La visite de la prison S-21 offre un apercu effroyable des sevices infliges aux ennemies de la revolution. Pol Pot et compagnie n’ont pas a rougire de la comparaison avec les nazis. Le plus marquant a mes yeux  ce sont les vetements des victimes sortant encore du sol des killing fields. Plus que les os ou les montagnes de cranes, ces vetements en lambeaux rappellent que le genocide de ces deux millions de personnes est tout pres de nous dans le temps. A cote la visite du Palais Royal me parait superficiel...

 

Je quitte volontier l’agitation bruyante de la capitale pour Kampot, une petite ville sur la cote sud du pays. Loin de la foule de PP, la tranquilite paisible du Cambodge se goute ici pleinement, a petites bouchees. Entre la visite des grottes de Kampot et la belle plage de la station balneaire de Krep et ses fruits de mer, je passe des heures a jouer au volley-ball avec des enfants au hasard de la route. Leurs eclats de rire devant le trentenaire essoufle par la chaleure que je suis est contagieux. Entre deux parties, j’apprend quelques mots de khmers en echange de cours de francais, specialite tourisme. Je suis peut-etre un bon prof mais en tant qu’eleve, c’est une autre paire de manche! Plaisir enivrant de laisser sur sa droite l”ocean et de l”autre cote les champs et les vertes collines . En moto, la chaleure se transforme en une agreable caresse tropicale. Un massage cloture cette eprouvante journee...Trop bon, je sent que je vais prevoir un budget specialement pour cela!

 

Et voila, je craint que le demon de l’aventure n’ai pris a nouveau possession de moi...Cette vieille connaissance me chatouillait depuis un moment, les conditions sont reunies, le voila de retour. Qui a dit que les demons sont forcement malefiques?


 

Les photos sont ici:

http://www.flickr.com/photos/travelspics/

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