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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 11:10
L’ile de la tortue. Ou Ko Tao, une des principales iles du Golf de Thailande avec ses voisines Ko Phangan et Ko Samui. L’ile est renommee pour ses fonds sous-marins, aussi est-elle devenue une des principales destinations en Asie pour la plongee. Passer son brevet est ici bon marche, le logement etant souvent inclus dans la formule. Tout les matins et avant le coucher du soleil, les plages de l’ile voient debarquer des legions de combinaisons palmees. Sur certain sites c’est meme presque la foule aux heures de pointes. Les plongeurs font parfois la queue pour admirer un poisson qui reste de toute facon stoique face a cette agitation. Je suis un peu decu de mes plongees ici après celle des Perenthianes et surtout de Ko Chang en avril. La visibilte est loin d’etre excellente, en general entre 5 et 10 metres. La faune n’est pas aussi variee qu’aux Perenthianes et point de requins en vue. Je m’essaye encore une fois a la photo mais avec des resultants pas fameux. Il parait que meme un bon photographe ne garde que 10% de ses clichés tant les conditions sont difficiles. Ca me rassure!

J’ai d’ailleurs ete plutot decu par Ko Tao au premier abords. De gros catamarans se succedent sur la jetee de l’ile dechargant des centaines de touristes par jour. Sarre beach est une longue plage s’etirant sur tout l’ouest de l’ile. Resorts de toutes gammes, cybercafes a foisons, magazins et un nombre impressionant de Dive Centre. Vous trouverez meme des “boites” comme The Castle ou les gazelles locales tentant leur chance pour un contrat de travail, pardon de marriage avec le blanc emeche du soir. Bon cela dit, cela reste soft ici et c’est toujours aussi drole d’observer les strategies de seduction de ces demoiselles aupres de primo arrivant qui pense que la dite demoiselle vient juste de sortire des jupons de sa mere…Bref, quelle difference avec les Perenthianes! Je caresse meme l’idee d’y retourner y finir mes jours, de voyage. J’ai opte pour une plage isolee a l’est de l’ile: Tanote Bay. Les premiers jours a Ko Tao sont plutot gris au dessus de l’eau comme en dessous. Que voulez-vous c’est la saison qui veut ca. On est tout de meme mieux sous l’eau! Dire qu’il y a 20 ans, dixite cette allemande d’une quarentaine d’annees, elle etait parmie les premieres falengs a debarquer….On etait loin de l’usine a plongeurs que Ko Tao est devenue. Cette professeur de meditation trouve des points communs entre la plongee et l’art de mediter. J’avais aussi deja cela. Sous l’eau, le controle de la respiration est primordiale tant pour de deplacer et “voler” que pour economiser son air. Pour ce dernier point, on respire pronfondement, regulierement et doucement, comme en meditation. Et puis le monde sous-marin est un monde du silence. On economise ses gestes et on se deplace lentement jouant de la resistance de l’eau. Enfin, on oublie tout sous l’eau, on est ailleurs dans un autre monde.

Par contre a la surface c’est autre chose. Beaucoup de francais et d’allemands sur cette plage. Pas tres exotique de se faire reveiller en francais par une engeulade entre parents et enfants! Je me dit que j’aurais du terminer les derniers jours dans un coin moins…touristique. Mais l’attrait de la plongee a ete plus fort et finalement les jours s’ecoulent vite sur l’ile. Les plages sont de toutes beautes. Et puis les iles m'ont depuis convaincu de leur potentiel romantique et sensuel. Je profite du temps et d’un bon plan pour obtenir ma certification de plongee en eaux profondes, c’est a dire la limite des 40 metres en plongee loisirs. Le but est que certaines epaves me soient plus accessibles. Mon instructeur, un italien qui donne ses explications en fermant les yeux pendant 5 secondes,(ce qui manque pas de ne faire sourire) me conseille de passer mon divemaster. Vu mon nombre de plongee, je suis apparemment un bon plongeur. Non, non il ne dit pas ca pour me faire plaisir, je trouve aussi en toute modestie. Dire que dans un autre temps, j’avais peur des zones ou je n’avais pas pied et que j’etais persuade que l’eau n’etait pas mon domaine. Tout est decidement possible.Je retrouve a Ko Tao Eliza croisee a Battabamg.( http://unregard.over-blog.com/article-33220226.html) Le proces entre Tara et l’abuseur d’enfant n’est toujours pas termine. Eliza est reste une semaine dans l’orphelinat aupres des enfants. Elle fait partie des nouveaux plongeurs ayant leur Open Water. Tout comme Ornella que j’avais rencontre en Egypte. Profites bien de tes plongees, en Malaisie ou a Bali...Oups!


La Thailande et la Malaise sont deux pays qui offrent les memes lieux paradisiaques. Seulement, l’une a un Etat Islamique l’autre non. Et surtout l’une a choisie de developer le tourisme essentielement autour du sexe. D’ou le success de la Thailande en Asie. Beaucoup savant a peine situer son voisin du sud la Malaisie. Par contre la Thailande attire beaucoup d’hommes seul cherchant le sexe a 20 dollars. Pataya est une des principales stations balneaires de la cote…avec ses 10 000 prostitues. 20% des locataires d’appartements de la ville travaillent dans le milieu de la prostitution! Il paraitrait que le sexe represente pres de la moitie du secteur touristique. Derriere le slogan tout sourire “ Amazing Thailande” se cache une autre face moins rose. La place de la femme en Thailande n’est rien. 80% des Thais vont voir regulierement des prostituees et 5% seulement des clients sont des etrangers! Les filles dans la societe Thai doivent assurer le revenue de la famille. Alors que bien souvent les garcons s’adonnent aux jeux et a la boisson. Et achete le dernier scooter avec l’argent de leur soeur prostituees. Certaines familles vendent meme leur filles, parfois avant qu’elles soient mises au monde. Leur virginite(1500 dollars une jeune vierge), tres recherché par les asiatiques, est vendue au prix fort. Le pire c’est que souvent cela n’est pas par necessite de survivre mais pour acheter un lecteur de DVD, une plus belle cuisine ou une plus grande maison. La societe de consummation et le liberalisme jette des nuees entieres de filles dans le traffic de la chaire. La “Face” est importante partout en Asie meme au Japon. La difference dans ce dernier c’est que l’argent coule, comme en Occident, des parents vers les enfants. Alors qu’ici, comme dans bien d’autres pays d’Asie, l’argent coule dans le sens contraire. Une personne est importante selon la grosseure de son compte en banque. L’argent achete tout et plus que chez nous,les riches exploitent les pauvres. Qui restent sages et respectueux de leur gouvernement de criminelles. Le boudhisme contribute a cet etat des choses en enseignant qu’il faut rester a sa place et supporter dans le bonheur sa situation. Ne parlons pas de la police qui raket a tout va la population. En general, les touristes sont epargnes en raison de consignes. Quand vous voyez a Kao San Road des affiches montrant des blancs et des policiers tout sourires, bon….Tout cela pour dire que tout peut paraitre tout sourire tout beau mais peut-etre plus en Asie qu’ailleurs, c’est une jolie façade. Et voila que je termine mon sejour dans un lieu bien loin de tout cela…


La jetee de Saree beach s’eloigne peu a peu mettant de plus en plus du bleu entre sa plage et le ferry qui m’eloigne vers le continent. Durant le long voyage vers Bangkok, je croise des representants de la vague des enseignants francais en longues vacances. Je n’arrive pas du tout a realiser que je rentre, pas alors pas du tout. Il n’y a que demain lorsque la voie de l’hotesse de la Thai annoncera “Paris, Charles de Gaulle” que je realiserais. Je recupererais mes appartements loues entre temps a un allemand。Une derniere journn en Asie dans un etat un peu apathique, je suis deja un peu en France. Mon billet open de 6 mois touche a sa fin et mon passeport est quasi plein. L’idee de rentrer est plus dure que l’annee passee après le Nepal et l’Inde. Il est vrai que j'ai passe 25 semaines dans une region qui est plus agreeable est facile que l’Inde ou l’Afrique.Tout c'est deroule comme sur des roulettes, aucun ennui de sante, aucun probleme. Plein de souvenirs, de chouettes rencontres. Le pays qui m'aura le plus touche est sans conteste le Cambodge. Le Laos viendrait ensuite. J'ai appris beaucoup de choses tant sur cette region que sur moi. Et j'ai attrape sans doute un nouveau virus: la plongee. Peut-etre une autre possibilite. En tout cas pour sur, a l’avenir le voyage se conjuguera aussi avec des bulles!




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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:07

Dans un rue du centre de Kuala Lumpur dominee par deux immeubles bancaires encadrant les lumineuses toures Petronass, une lady boy me salut et en un rien de temps me prend la main. Juste 10 secondes. Apres avoir refuse ses avances, je reprend ma route m'appercevant vite que mon bras gauche est etrangement devenu plus leger: plus de montre! Je comprend vite ce qu'il c'est passe, reviens sur mes pas et lui demande calmement ma montre. A ce moment, celle-ci tombe a ses pieds, la vilaine poussant un petit cri de surprise en faisant la moue. Vous voyez le genre... Je ramasse vite ma montre et oubliant les preceptes boudhisteห de compassion et compagnie, je me sers de ma bouteille d'eau que j'avais a la main pour lui rafraichir les idees. je prend aussitot la poudre d'escampette! Elle ou il tente de me suivre en me balancant des injures mais avec ses talons aiguilles, j'ai tot fait de la distancer pour rejoindre la station de metro aerien la plus proche! Ha je m'en veut un peu de m'ettre fait avoir comme un bleu, en tout cas quelle dexterite dans les mains...
Qui a dit qu'on se marrait pas a Kuala Lumpur?


Il est vrai qu'au premier abord, Kuala Lumpur apparait comme un gigantesque shopping centre. D'enormes centres commerciaux a chaque coin de rue, c'est a peine croyable. La ville est reputtee pour cela et concurrence Singapoure. On n'hesite pas a venir specialement ici pour faire du shopping, notamment les riches habitants des pays du Golf. La Malaisie etant un pays islamique, elle est d'autant plus attirante pour les habitants de cette region. Ils descendent dans de riches hotels trainant derriere eux bagages et burka noire. On retrouve les memes en celibataire dans les rues de Patpong a Bangkok, se payant un week-end ou une semaine sexe dans les bordels de la ville. Je ne peut m’empecher d’avoir de la pitie pour ses femmes elevees dans une religion qui les meprise a ce point. Eprouvent-elles de l’envie envers les femmes libres d’Occident ? Pas sur.

Cela dit en matiere de produits electroniques, l'affaire n'est pas particulièrement interessante surtout si vous tenez compte de la garantie qui n'est pas internationale. Quelques quartiers offrent encore de vieilles maisons coloniales qui offrent un contraste saisissant avec les houtes tours modernes. Mais ces maisons disparaissent peu a peu devant la construction verticale. Kuala Lumpur est un chantier permanent. Chinatown est sans doute le coin le plus sympa de la capitale. Des marches, des facades colores, de bons restaurants chinois a meme la rue, tout cela domine par les pont du metro aerien de la ville. J'ai droit a une visite guidee nocturne du centre ville par Martina, une italienne rencontree sur les Iles Perenthianes. Elle travaille ici pour l'Ambassade Italienne. L'avantage de Kuala Lumpur c'est que l'on peut aisément se deplacer a pied dans tout le centre ville. Le centre de cette ville de trois millions d'habitants est peu etendue. De plus les transports publiques sont efficaces et bien pense: bus, metro, metro aerien, train, tout est fait pour vous amener rapidement dépenser vos dollars d'un centre commercial a l'autre. Nous arpentons les larges avenues du Triangle d'Or. C'est le nom donne au centre d'affaire de la ville. La plupart des plus hauts immeubles sont le siege de banques ou de compagnies d'assurance. Nous voilas aux pieds du symbole de la ville, voir de la Malaisie: les tours Petronnas. Deux tours qui furent pendant longtemps les plus hautes du monde avec leur 452 metres. Une passerelle entre les deux permet est assessible aux visiteurs. Les tours abritent des bureaux et un autre immense centre commercial. Il faut reconnaitre que les tours sont brillamment mises en lumiere.


A l'Equateur Guest House, je retrouve Herry sur les dents pour un tournage a Malacca. C'est un fan de cette ville "tu peut tout faire a pied, tu trouves tout, c'est bien place pour bouger, c'est tres occidentale, bref c'est top" Certes mais je crois que je prefere Bangkok. Kuala Lumpur est justement trop occidentale, ou est l'Asie dans ses rues? De grosses berlines aux vitres teintees, des hommes d'affaires en costume serre, l'oreille visse au portable, cela court de partout meme le metro est bonde comme aux heures de pointes a Paris. Au passage, je suis de plus en plus certain que la ville lumiere a le metro le plus pourri au monde...La Malaisie fait partie de ses pays émergents a mis chemin entre l’Occident et les pays pauvres comme le Cambodge. Un professeur gagne ici plus de 400 dollars, on est loin des 30 dollars cambodgiens…La croissance a ete rapide et une partie des habitants du pays sont entre soudainement dans la societe de consommation. Faire de l’argent et acheter sont ici les maitres mots comme dans une bonne partie de l’Asie en croissance. « Enjoy ! » est le refrain. On copie l’Occident et la classe moyenne pense que le chemin du bonheur est forcement materialiste. Les gens sont prêt a payer 3 fois plus cher pour manger de la malbouffe au Macdonald ou au KFC dans un endroit aseptise plutot que manger les bons plats locaux pour peu au bui bui du coin. L’obesite progresse et avec elle tout ce qui touché a la remise en forme. Ca reve de Viuton, de Cartier et de tout ces choses superflues. On est prêt a vendre son vagin pour cela. Pas de toute, la Malaisie est en bonne voie.

Avec cela, les gens ont perdu de la joie de vivre et leur spontanéité. Il semblerait que cela soit un effet secondaire inevitable de l’enrichissement d’une population. Par contre, il est possible d’avoir plus facilement des discussions avec les gens du cru parlant plus anglais et dont le mode de vie est plus proche de nous. Les Cambodgiens, derriere leur sourire de facade sont certes plein de cette joie de vivire qui plait tant au voyageure. Mais les echanges vont souvent pas plus loin que les nom-professions-origine-marieoupas. Un peu deprimant tout cela surtout que le ciel reste invariablement gris au dessus de la ville.



Je repart de Kuala Lumpur avec un debut de rhume. Merci la clime dispose dans le moindre batiment et magasins de la ville. Vu le contexte actuel, voici que je met a compter les symptômes que j'ai en commun avec la grippe porcine! 5/9 pour l'heure. Les Cameron Highlands ne vont pas soigner ma fievre car il fait ici assez froid. Nous sommes a 1500 metres d'altitude et la température n'excede pas 25 degres. Pas question de passer une frontiere tant que ma fievre n'est pas tombe car je risque la mise en quarentaine. Tanah Rata est l'une des villes principales de la region et ressemble en tout point a une station d'altitude touristique. Beaucoup de touristes Malesiens et asiatiques en famille. Les Cameron Highlands sont connus dans le monde entier pour les plantations de thes. Et ces paysages de collines couvertes de theiers valent le detour. Le théier est un arbre à feuilles persistantes qui peut atteindre 10 m à 15 m. Ces feuilles sont d'un vert eclatant , jusqu’à 20 m pour certaines variétés. Sa hauteur est limitée par la taille en culture qui donne aux collines des ères de jardins traverses par de multiples petites allees. Les autres attractions du coin ne brillent pas par leur interet: des plantations de fraises, de roses et autres. Le plus sympa est sans doute la ferme aux papillons ou d'enormes specimens se laissent meme toucher.


La redescente vers la plaine de Kota Barhu me permet de me retablire completement. Un instant, j'hesite a retourner dans les iles Perenthianes si proches. Ce lieu m'a ensorcele diable! J'opte finalement pour une remontee lente a travers le sud de la Thailande. Je prend un train a la frontiere pour Surat Ami, port d'entree vers les iles du Golfe de la Thailande. Le train est parcouru par des soldats armes d'AK-47. Certaines gares ont des allures de camps retranches. Le sud de la Thailande est en proie depuis quelques annees a la violence. Plus de 3000 personnes en sont mortes, victimes de la guerre qu'y mene Bangkok contre une guerilla musulmane. Une guerre oubliee a quelques encablure des iles paradisiaques.





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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 11:19

 

Malacca est un bel exemple de ville historique qui a ete relativement bien conservee. La nuit la rend encore plus belle. Petite deception par contre, pas le moindre bateau de peche, le port a ete deplace a des kilometres en dehors de la ville. Occidentaux, indiens, chinois, et autres asiatiques se cotoient dans ses rues. Une cite qui represente bien la diversite de la Malaisie. A cote d'un temple hindou, une mosquee, un peu plus loin un temple chinois, en face une eglise catholique et une autre protestante. Difficile de faire plus heteroclite dans si peu de place. Des bars sympas que n'aurait pas renie un Mathieu K, on y donne souvent du live. J'aime beaucoup cette mixite qui doit etre assez rare dans le monde. La Malaisie devrait etre cite plus souvent comme un exemple de bonne entente entre divers cultures et religions. Rien n'est par parfait bien sur, Indiens et Chinois reclament plus d'egalite mais enfin tout cela fonctionne etonnement bien et je trouve que vraiement c'est une belle illustration que l'on peut tous vivre ensemble sans forcemment en venir aux mains.

 
 
Fondee au XVeme siecle par un emire repudie de Sumatra, Malacca devint vite une cite florissante capitale d'un puissant sultanat ayant embrasse l'Islam. La ville etait alors le port le plus important d'Asie du sud-est, notamment grace au commerce des epices. C'est pour cette raison que debarquerent les Portugais. Alfonso de Alburquerque prit finalement la ville en 1511. Saint Francois Xavier et les jesuites arriverent peu apres, fer de lance de la propogation de la foie catholique en Asie. Accompagnant les soldats au combat et batpisant les survivants indigenes, tout cela au nom de Dieu bien sur. Puis les Hollandais, les Anglais et pour un court temps les Japonais se succederent. La place rouge est le centre historique de la ville. Le Stardhius, centre de l'administration hollandaise et la Christ Church attenante ont ete construit en pierre rouge et rose d'ou le surnom donne a Town Square. Autour de la place, des ricksaws jaunes couverts de fleures et de coeurs balladent des couples, une enceinte crachant du Celine Dion a fond. Pas de doute, le kitch est asiatique. Derriere, la colline Saint-Patrick et son eglise dont il ne reste que les murs. De vieilles steles en vieux hollandais temoignent du "depart" de riches notables bataves. La porte de Santiago est le seul vestige qui reste du fort originel des Portugais. A l'arrivee des Hollandais, ceux-ci devinrent pecheurs et se marierent avec des locales. Aussi ne reste-il de cet heritage qu'un petit quartier en bord de mer autour de la place des Portugais. Bars de Lisbonne et restaurants y servent de la cuisine lisutanienne . La deuxieme colline du centre est entirement recouverte elle d'un cimetiere chinois, le plus vaste au monde en dehors de la Chine.
 
 
 
 
Ici, meme les restaurants sont des monuments historiques. Chinatown abrite nombre de veilles batisses, construites par des riches negociants chinois. Les Indiens eux aussi arriverent ici pour le commerce mais aussi pour travailler comme manoeuvre dans les immenses plantations de caoutchoux du pays (cela me rappelle le superbe roman " le palais de miroirs" une grande saga historique se derouant de l'Inde a la Malaisie). Jonker Walk accueille un marche de nuit, des karaokes, des boutiques d'antiquites, des cours de gym nocturne. Il y encore peu, un cordonnier fabriquait encore de minuscules chaussures pour de vieilles chinoises, Sans doute avez-vous entendu parle de cette tradition qui voulait que des la naissance, les pieds des femmes en Chine etaient bandes afin d'empecher leur croissance. C'etait a l'epoque un canon de beaute...et de souffrance. Il parait que les hommes trouvaient cela erotique! Incroyable de voir la taille de ces pieds! Les chaussures doivent mesurer tout au plus 15-20 cm! Une boutique sur deux semble diffuser un tube de Michael Jakson, a croire que tout le monde semble d'un coup se rappeller de Bambie. Du coup avec les ventes il est train de combler ses dettes, ca lui fait une belle jambe tiens.

 
J'evolue entre le Geographic Cafe et le Discovery cafe au centre. J'y rencontre Steve, un americain de 39 ans en vadrouille. Devinez d'ou il vient? Gagnez, de San Fransisco comme un americain sur deux que je rencontre. Il faut dire que Steve, blanc, est ne en Ethiopie. Il etait son boss en conduisant des limousines pour de riches hommes d'affaires. " Tres americain cette betise du paraitre dans ces luxeuses berlines" comme il le confie lui-meme. Steve a tout vendu, sa maison comprise. Mon avis qu'il doit y avoir une femme la dessous. En tout cas ce long voyage a pas mal change sa facon de voir la vie.


Herry est quasiment un voyageur professionnel. En ce sens qu'a 36 ans cela fait un bon moment qu'il est sur le mode nomade. Bien que sa base soit Berlin, il se rend regulierement pour de longues periodes dans les pays chauds. Il faut dire que cela est aussi necessaire pour sa sante car Herry souffre d'une maladie genetique rare qui veut qu'en dessous d'une certaine temperature toutes ses articulations deviennent douloureuses. Parfois, il est impossible pour lui de dormire. Le courant est tout de suite tres bien passe entre nous. Il faut dire qu'on a des points communs mis a part le voyage. Il est d'origine roumaine, apparemment lointaine car je parle mieux roumain que lui. Et puis il a exerce comme divemaster auparavant. A voir ma facon de parler de la plongee, voila qu'il me sort " ha tu es devenue accroc, cela se voit dans tes yeux quand tu en parles, je connais ca!". En parlant avec lui j'ai mis un mot sur la sensation qu'on eprouve sous l'eau, c'est celle de voler. Oui vous avez bien lu. Apres un temps lorsque vous maitrisez assez votre flotabilite et votre respiration, vous pouvez sans effort en ajustant votre souffle, en inspirant ou en expirant raser les recifs, montez et descendre a votre guise, contempler les paysages sous-marin. C'est ca. La plongee a ce moment procure a la fois un grand plaisir et de l'adrenaline. Exactement. D'apres certaines etudes, certains gros plongeurs. ceux qui ont des annees de plongees intensives derriere eux souffrent d'effets sur le cerveau. Un peu comme les alcooliques qui ont perdu au passage quelques neurones. Peut-etre est-ce l'effet de l'azote, ne parle-t-on pas d'ailleurs d'ivresse des profondeures? Il n'empeche, j'ai encore quelques plongees devant moi d'ici la...

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 11:20

Avec une majuscule s'il vous plait! L'ile de Kecil, la plus petite, n'abrite que 2000 habitants, des pecheurs et des malaisiens et occidentaux vivant du tourisme. Kecil present deux agreables avantage. D'abord, c'est un endroit hyper relax vu la taille de l'ile et l'absence de traffic. Il faut 10 metre pour arriver de votre lit a l'eau cristalline, ce qui n'est pas mal du tout. Il n'y a pas foule surtout sur Coral Bay, quelques barques vont et viennent, c'est tout. Il ne pleut presque jamais, la nuit est limite orageuse et encore. Bref, le bonheur. Ensuite, le deuxieme avantage est la consequence de la taille de l'ile. Il est ainsi facile de rencontrer et de croiser les memes personnes ce qui favorise les rencontres. Sur Kecil, vous ne resterez pas longtemps seul et en restant pres d'une semaine comme je l'ai fait vous finirais pas connaitre un tas de monde!


Kecil c'est la petite plage que vous pouvez atteindre la nuit a marre basse pour y faire un feu. Ce sont les plages desertes qui en font le tour. C'est des sentiers a travers la jungle ou vous apercevez parfois un gros lezard prenant ses pattes a son cou a votre approche. Kecil ce sont ses bateaux echoues a marree basse qui lui donne un petit air de Bretagne. Pas mal de touristes asiatiques aussi ici. Les malesiennes se baignent souvent toute habillees. Les fatimahs elles ont la combinaison integral avec le voil. Bref, Kecil c'est...c'est la paradis selon moi! Petite note negative: une route est apparemment en train d'etre construite reliant les deux plages de l'ile...Pourquoi faut-il toujours que l'homme vienne poser ses grosses empreintes sur un milieu naturel....

 


 

La mer se confond avec l'horizon. Seul le blanc de l'ecume des vagues provoque par le bateau vient troubler ce bleu plat et cristalin. Le bruit du moteur est en partie couvert par les chants locales de notre pilote malaisien. Une vrai radio FM. Au loin des dauphins gambadent. Encore une plongee, cette fois sur le Rocher du Tigre qui a la particularite d'etre forme par un amas de grosses roches offrant des passages etroits a divers endroits. Bon il ne faut pas etre claustrophobe mais les sensations sont la! Les dauphins ne sont pas venus par contre domage! Vous savez quoi? Je crois que je suis devenu un peu accroc a la plongee! Rien qu'en vous ecrivant ces lignes dans un cyber remplie d'ado s'adonnant au jeux en ligne, une grosse envie me prend d'aller tater du merou. Dire qu'au debut l'eau n'etait pas du tout mon element...J'ai fait toutes mes plongees avec Sunlight Dives dont le staff est fort sympatique. Mais cela est tres souvent un trait redondant chez les plongeurs. Le centre est dirige par Sonny, une charmante metis mélanésienne.  Ma foie pour eux peu, je penserais presque a passer le premier niveau professionnel, le Dive Master, qui permet de bosser comme chef de palanquee. C'est a dire que vous guidez les plongeurs, pas d'enseignement. A raison de 3 dollars par plongeur et de 6 plongeurs en moyenne par jour cela ne fait pas beaucoup a la fin du mois. La logement est souvent gratuit tout de meme. En gros, vous plongez et vous sejournez sur une ile de reve gratuitement. Ce qui n'est deja pas si mal. Laura, mon instructeur, a deserte la City de Londres il y a quelques annees deja. Ici, comme elle me le dit, pas de stresse, l'environnement est beau, c'est la bonne humeure, la vie est simple. Et en effet, elle doit l'etre, pas de matraquage des masse medias, on ne se heurte pas aux recriminations de nos concitoyens, on n'est pas tente par l'hyper consommation. Apres six mois ici, elle mute le reste de l'anne vers une ile thailandaise de la cote ouest. Tres peu de vacances mais Laura n'a pas l'impression de travailler, pour elle c'est un plaisir.Cela dit, certains vu le salaire bas doivent avoir plus la pression. Et puis il y a tout de meme la responsabilite de suivre et de securiser les plongeurs-clients.On ne fait cela qu'un bout de temps en general, un bon moyen de voyager sur de la longue duree, ce que font certains en changant tout les trois de lieux.

 


 

Des gens chouettes, j'en ai rencontre une forte concentration ici! Une anglaise ultraextravertie de 35 ans, a la voix plutot masculine, qui se demandait sans arret pourquoi elle etait toujours celibataire. Mon avis qu'elle devait faire un peu faire au mec, vous voyez je lui ai meme pas dit! Je pourrais aussi vous citer Julia, une allemande francophone attendant le debarquement sur la plage de son copain francais. J'aimais bien la voir rougire quand je luis disais qu'elle etait la fille la plus douce de l'ile. Ce qui du reste devait etre vrai. Carmen est une femme etonnante. Non pas seulement car a 43 ans, elle voyage seul mais egalement par le fait de sa personnalite. Agreable, toujours gaie et positive, elle conserve un certain charme, un peu Dame Nature, un peu artiste, tres spirituelle. Elle croie aux anges et a la reincarnation. Carmen vient sur l'Ile depuis 10 ans! Autant vous dire qu'elle connait pas mal de locaux. De sa campagne allemande, elle s'occupe d'une agence de speeddating qu'elle a cree. Elle organise ainsi des diners entre 6 personnes dont elle pense qu'ils vont bien ensemble. Elle a l'air d'avoir du flair car elle est fiere d'etre a l'origine de centaines de couples, de mariage et de bebes. "L'amour c'est la plus belle chose" dit-elle. Il est vrai que malgre l'hyperconsommation et l'individualisme de nos societes, l'amour reste une valeure sur, une valeur refuge. Peut-etre surestimee et monte en aiguille mais bon c'est agreable d'ecouter Carmen faire ses declaration de foie. Ancienne designer, l'amie Carmen est aussi peintre, conseillere en decoration. Entre autres. Elle est de celle qui ecoute toujours son intuition et une de ces phrases preferees c'est " quand je souhaite quelque chose, je suis sur que cela va arriver, et sans trop y faire attention en general cela arrive!". Je vois ce qu'elle veut dire...




Romantic beach. Derriere moi, un animal semble creuser le sable. La nuit est tombee apres ce coucher de soleil, je m'approche pour voir ce qu'il en est. C'est une tortue ma parole! Et une grosse! Elle creuse lentement un trou pour y pondre ses oeufs! Un spectacle rare a voir! Je suis chanceux! A l'aide de ses pattes, elle rejette le sable puis se repose de son effort. Je me rend compte que le sable est marque de son passage. Elle s'est traine depuis l'ocean jusqu'a l'oree de la jungle. Le travail est long. Dans quelques heures, elle aura rebouche le trou puis rejoindra lentement les eaux. J'arrive pas a croire que j'ai assiste a ce spectacle. On dit que les tortues reviennent toujours sur le meme lieu pou pondre. Avec le developpement de l'ile, les plages tranquilles deviennent plus rares. La cote est de la Malaisie est reputee pour etre un des principaux lieux de reproduction des tortues de mers. Peut-etre est-ce Bud, la tortue a trois pattes. Je laisse mon Canon dans mon sac, je ne veut pas perturber un tel moment.



Je suis revenu deux jours apres. Le trou etait a moitie creuse et surtout des traces de reptiles venant de la jungle...Zut, je regrette presque de ne pas etre revenu au petit matin pour etre sur que le trou etait bien comble. Cela n'aurait peut-etre servie a rien, le reptil a senti les oeufs. La loi de la nature.

Je quitte a regret l'Ile. J'ai eu du mal a me decider a faire mon sac et lacher Fatimah tant j'ai passe ici des moments parmi les plus agreables de mon voyage. Mais comme dirait "petit scarabee" que je salue au passage, la vie est impermanence. L'attachement aux choses et aux etres l'est surtout par rapport a soi car on s'identifie.

Ce matin la elle s'eloigne, la jetee aussi. Bientot l'Ile
est un rocher lointain, j'approche a nouveau du continent. Parfois, il y a de ces endroits ou on est sur que l'on reviendra.



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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 12:46

Peu a peu, une structure mettalique apparait pose sur le fond. Ses contours se dessinent lentement. Voici la proue, puis l'ensemble du navire couche sur le fond, sur son flanc. Il sert desormais de recifs au coraux et a la faune marine. Depuis longtemps deja, le navire a ete colonise. Il repose par moins 20 metres de profondeur. Des bouteilles vides, des filets, des lampes gisent sur le fond. Comme souvent sur les epaves, la visibilite n'est pas tresr bonne en raison du courant cree par la masse metallique. Images mysterieuses du navire, images memorables. C'est ma dernieres plongee de mon Avanced Open Water et la plus exitante. J'en ai reve! J'y suis et je ne suis pas decu par la visite de ce cargo sucrier, un des spots de plongee des iles Perenthian au large de la cote est de la Malaisie. Je crois que c'est ce qu'il y a de meilleure en plongee,du moins a mes yeux. La plongee sur epaves allie decouverte de la faune marine en y ajoutant une touche mysterieuse et une pincee d'histoire. Ce cargo  faisant route entre l'Indonesie et la Thailande a coule lors de la mousson en 1999.

 

La plongee de nuit fut un autre moment intense.  A la lueur de la pleine lune et d'une torche, vous avancer lentement parmi les recifs. Un peu la meme impression que de penetrer dans une grotte a la lueur de sa torche. Seul les poissons diurnes sont encore de la partie. Mon faiseau reveil parfois des poissons clowns qui completement desorientes ne savnt plus si c'est l'heure de se lever. La lampe permet en fait de voir les vrais couleurs des fonds. Car en effet, avec la profondeur, le rouge disparait en premier, puis le jaune, le vert et le bleu.  Le moment le plus sympa: lampe eteinte, nous agitons l'eau autour de nousi. Et alors apparait le plancton phosphorescent comme autant d'etoiles dans le ciel! Magique!

 

 

Vers 30 metres, la pression permet de jouer au ping-pong avec un jaune d’oeuf! Cassez un oeuf sur votre masque et hop le blanc s’echappe! Il ne reste que la petite boule jaune qui detonne dans ce bleu. Idem pour les couleurs, les palmes rouges a la surface deviennent vertes après 20 metres. L’ivresse des profondeurs, ou moins poetique la narcose a l’azote, vous guette aussi. Un test pour verifier:dessines moi un elephant! A l’aide d’une ardoise. Le temps est beaucoup plus long pour toute action qu’a la surface.

 

 

Si la visibilite est un peu moins bonne qu’a Ko Chang, la faune marine est tout aussi diversifiee voir plus. Ainsi, il est aise de voir des tortues! Bud est une tortue a trois pattes qui evoluent toujours sur le site du Temple de la Mer. Impossible de la rater. Raie, requins bamboo et autres, les iles Perenthian offre un bon apercu des richesses des fonds de la Mer de Chine.

 

La photo-sous marine est un autre challenge. Pas facile! La difficulte est de ne pas bouger, il faut donc avoir une bonne maitrise de sa flotabilite. Et de plus il faut penser a respirer doucement sous peine d’ecourter la plongee. Ce qui m’arriva sur l’epave. Je fut oblige de remonter a contre courant tout le flanc du navire puis d’ecouter mon pallier de securite!

 

 

 

La plage, je l’ai trouve comme dirait l’autre blondinet yankee dans le film. Deux iles composent l'archipel des Perenthian. La plus grosse est plutot le domaine des familles et des couples avec des Resort plus chers. La petite est d’avantage le lieu des travelers. Long beach est la plus grande plage, celle sur laquelle on trouve deux ou trois bars ou boire la nuit venue. C’est la plus animee mais franchement il n’y a pas foule. On est loin ici de Ko Chang: pas de route et donc pas de voitures ni de moto. Un regal! Quelques restaurants sur la plage ou deguster des barracudas et autres especes du coin. Je pose mon sac de l’autre cote de l’ile sur Coral Bay. La plage est plus petite, plus a l’ecart, plus tranquille. Mon bungalows est a 5 metres de la plage et de l’eau cristalline. Fathimah Chalet est une bonne adresse, notez au cas ou!

 

 

 

 

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:32

 

La premiere chose qui frappe des l’aeroport, après le sympatique controle pour la grippe porcine, c’est la diversite ethnique. Malais (60%), Chinois et Indiens constituent l’essentiel des 27 millions d’habitants du pays. La deuxieme chose visible c’est le niveau de developpement du pays, largement au-dessus de la Thailande. Les transports sont modernes, les routes exellentes et le tigre asiatique possede meme deux constructeurs automobiles nationales. Tout est aussi deux a trois fois plus chere que chez le voisin du nord. Penang est la grosse ile situee au nord-ouest de la partie peninsulaire de la federation de Malaisie. George Town est une ville surprenante de par son ambiance et la beaute de ses rues. Ancien comptoire anglais de la Compagne des Indes orientales, George Town a attire nombre de nationalites. La population y est pluriel come nul part ailleurs en Malaisie: Malais, Chinois, Indiens mais aussi birmans, europeens, japonais, arabes, et meme armeniens. Les vieilles maisons colores du centre ville sont tres bien preservees et cotoient les immeubles modernes. Les facades colonials colorees sont un plaisir pour l’oeil. Fort Cornwallis fait face au continent et protegea l’enchevetrement des rues commeciales de la ville. Des grosses cylindrees cotoient des richsahs. Modernite et heritage historique,diversite ethnique apporte vraiement a George Town une atmosphere unique.

 

Chinatown est imposante. Temples chinois, restaurants se succedents. Des salles de jeux, dans lesquels les vieux chinois s’adonnent au mahjong, sont nombreux dans le quartier. Little India a ma preference. Pour un peu, si les rues n’etaients pas aussi propres, on se croirait en Inde. Rien ne manqué, musique indienne, affiches de Bollywood, odeurs et saveurs, femmes en saris, couleurs etc. L’animation des rues vaut sont pesant de cacahouetes. Degustez un tchai au coin d’un carrefour et obervez la vie.Un guide chinois m’affirme que tout le monde comprend la culture de l’autre. Comprend, je suis sceptique, tolerer serait peut-etre plus juste. Il n’y a pas de problemes entre communautes, tous vivent dans la meme immeuble m’assure-t-il. Bien sur, derriere la façade, tout n’est pas aussi rose. Une employee chinois m’avoue que chinois et indiens doivent travailler bien plus dur que leurs concitoyens malais qui sont favorises par le gouvernement. Il suffit d’ailleurs de regarde la couleure de peau de ceux qui ramassent les poubelles ou qui font le ménages….La religion d’Etat est l’Islam qui obervee principalement par les Malais d’ou la position plus confortable de ses derniers dans la societe.

Avez vous remarque que bien souvent la societe, votre famille, votre entourage veulent savoir le but d'un voyage? Pourquoi faire? Travailler? Gagner de l'argent? Visiter quelqu'un? Faire de l'humanitaire? Un stage? Ou meme pour faire des rencontres? Pour le sexe? Incroyable, pourquoi faudrait-il qu'il y est toujours un but derriere? Le voyage se suffit a lui-meme comme on devrait se suffire a soi-meme.

 

 

Je laisse la cote ouest pour passer directement a la cote est. Un speedboat, qui merite bien son nom, m’emmene sur les iles Perhentian. Rien que la traversee est belle. Decidement, je sent un gros feeling avec la Malaisie!

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 14:02
“Tu es un sentimental toi n'est ce pas?” me sort ce francais quinquagénaire devant son mango shake au With Rose, un de mes restaurants preferes. Serge est tombe amoureux du pays au premier regard comme disenL'orphelinatt les anglais. “ Je me suis leve ce premier matin et sur les bords de la riviere, les couleurs, les sourires, les scenes de vie m'ont touchees. Vraiment.” Depuis il est revenu regulierement.au Cambodge. Et specialement a Battambang. Aussi il comprend tout a fait qu'au dernier moment je ne suis pas parti pour Bangkok prendre mon vol. Pas envie de partir, un truc me disait de rester encore.


L'avantage en voyage c'est qu'on est moins dans l'artifice. Je veut dire la franchise est plus facile et courante. Apres tout on est dans l'ephemere, dans l'immédiat. Et relaxe. On s'embarasse moins du superflu et des tournures superficielles. A quoi bon. Des destins qui se croisent et se decroisent. On est plus vrai, je pense que c'est le cas pour un peu tout le monde. Pas de rapport professionnel, pas de rapport profond, familial, amicale ou amoureux qui parfois empeche la franchise. Pas d'enjeux. Ces personnes ne vous jugeront que quelques heures, et encore si ils vous jugent. Moins d'artifices dans la rencontre qui est parfois une seduction d'une facon general. Et je vous parle pas de la seduction amoureuse qui est bien souvent du mensonge entre les non dit et le travestissement de la verite. Plus facile de dire a une fille qu'elle est jolie, sans arriere pensee aucune, juste car on le pense, pour se faire plaisir d'avoir fait plaisir et d'avoir recue en retour un sourire. Idem pour dire son affection a une personne rencontree.



C'est par Elisa que j'ai eu vent de Tara et de son histoire. J'ai eu aussitôt envie de la rencontrer et de visiter son orphelinat. Tara Winkler est une jeune australienne, un petit bout de femme etonnante. A 21 ans, cette énergique brune a cree un orphelinat il y a deux ans apres avoir ete volontaire a Battambang et avoir visite un orphelinat locale. Ils sont nombreux au Cambodge. Elle fut choquee par les abus perpetres sur des enfants par le directeur du centre. Aussi elle decida de soustraire ces 14 enfants de la peur et de fonder l'ONG «The Cambodian Children’s Trust» (CCT). L'orphelinat abrite desormais 18 enfants. Le but n'est pas l'adoption mais de leur donner le meilleur environnement au niveau de la sante, de l'education et du bien etre a ces enfants. Le CCT est tres different du Children's village de Phnom Penh qui est une grosse structure. Ici Tara est seconde par un directeur cambodgien et deux travailleur sociaux. La premiere annee, elle s'est occupe 7/7 des enfants tout en essayant de trouver des financements. Elle parle khmer couramment et visiblement elle se sent chez elle. Les enfants sont adorables, ils aiment recevoir de la visite et leur recherche de contact montre leur manque d'affection. Attachants. Je leur laisse au passage des livres de contes en khmer et en anglais pour leur petite bibliothèque. Le centre est encore bien modeste.

Tara a troque son scooter contre un 4x4. En raison de menaces de mort. Le procès du directeur du centre ou elle a sortie ses enfants s'ouvre cette semaine. Inutile de vous dire combien elle est stressee et debordee. Les trois filles qui ont ete violées trouvent difficilement le sommeil a l'approche du proces. Ce qui est incroyable c'est que le directeur est encore en exercice! La police s'en moque. Tara est septique quand au resultat du proces d'ailleurs. Corruption, corruption. Elle a meme des doutes au sujet de son avocat c'est vous dire! Son experience a du etre incroyablement forte pour l'avoir amener a prendre ce genre de deciscion. En ce sens, l'homme du proces a changer sa vie. Alors qu'elle avait debute une carrière dans l'industrie du film. La voilà a 23 ans dans une toute autre direction. La communaute d'expat est ici petite et de toute maniere elle n'a guere le temps de la cotoyer. La solitude doit peser. Elle passe aussi beaucoup de son temps a chercher de l'argent, le nerf de la guerre. Le fonctionnement du centre revient a 50 000 dollars par an. Tout de meme. Je me demande ou ce genre de personne tire sa motivation, celle de se donner ainsi aux autres. Peut-etre est ce une facon de combler une blessur interieure. Ne dit-ont pas ca des gens qui travaillent dans le social ou l'humanitaire? Faut que je parle de tout ca a mon chinois.

Le complexe de Moise. C'est pas ce terme que les psychologues designent les souffrances des adoptes. Souffrances causees par l'abandon de la part de la mère naturelle et qui ne s'effacera jamais quelque soit l'amour des parents adoptant. Tout au plus peuvent-ils l'attenuer. La vie des adoptes est donc souvent chaotiques. Double loyaute des enfants envers leurs deux mers, desire de retrouver ses origines, pression des parents mis sur les adoptes, difference culturelle dans le cas des enfants d'ailleurs etc....Etre parents adoptant est plus difficile que d''elever ses propres enfants. Il faut etre plus que bien avec soi-meme. Dire que certains adoptent a la suite plusieurs enfants sans tenir compte de la chronologie de leur ages. Et que dire de ceux qui souhaitent adopter alors qu'ils pourraient donner la vie. Ce desir en apparence genereux cacherait en fait un manque, une envie de donner un sens a leur vie entrainant des reports dommageables sur l'enfant. Plus on adopte un enfant age, plus sera dure son adaptation a sa nouvelle vie. Bref, l'adoption est un choix difficile, doit etre murement reflechis et reserve aux couples ne pouvant avoir d'enfant naturel. Pour nombre de responsable d'orphelinat, l'adoption n'est d'ailleurs pas la panacée et encore moins le but. Ce qui est loin d'etre le cas de tout les orphelinats locales gangrenes par la corruption et meme le trafic d'enfants. Car oui l'adoption est parfois un trafic humain, certains n'hesitent pas a vendre des enfants a des occidentaux ou les acheter a leur famille. Certains ne fournissent que peu d'infos sur la provenance des enfants ou permettent au parents de pouvoir choisir. Ce qui est une mauvaise chose Vous avez meme des organismes sur le net ou vous pouvez choisir votre enfant comme une vulgaire marchandise.


Cours de cuisine au Smoking's Pot. Enfin je vais apprendre a cuisiner mon plat cambodgien favori: le fish amok. Niam niam! Le poisson est baigne dans un jus de noix de coco avec bien sur divers autres ingrediens. Au marche, le poisson encore vivant est tue et decoupe sur le champ. La viande sent moins par contre la fraicheur, les mouches y pilulent. Je me rappelle pourquoi j'etais devenu vegetarien l'annee passee. Enfin une raison parmi d'autres.

Fatigue. Si, si je vous jure. Je ne bosse certes pas mais je ne passe pas non plus un sejour dans un cinq etoile au bord de la piscine. La chaleure, les heures dans les bus, bouger souvent, les levers matinaux, tout cela fait que parfois on a un coup de bar. Sur un mois, il est facile de rester au maximum. Sur plusieurs mois, le rythme baisse logiquement. Surtout que l'on épouse invariablement au bout d'un certains temps le rythme naturel du pays!

Un cambodgien lit un article sur la mort du Roi de la Pop sur le poste voisin.
- Blanc ou noir? je lui demande?( je sais c'est les Inconnus mais lui il connait pas)
- haaaaaaaaa.....heeee je sais pas...
Il est tout perturbe. Je pousse le vice:
- falangs ou pas?
-….heee...blanc?
Dernier jour au Cambodge. “Stay another day” comme dit le slogan du bureau du Tourisme. Au final, je frise les deux mois, vous y croyez ca?



Poipet, ville frontiere de Cambodge. Ville synonyme de traffic en tout genre et de tapinage. Et surtout de la fievre du jeux qui y sevit. Tout cela va souvent ensemble. De grand hotels-casinos luxeux se dressent face au poste frontiere. J'en connais un qui serait heureux ici....La frontiere est tellement frequentee que vous avez des cambodgiens qui se font payer pour remplire le visa de sortie! De l'autre cote, termine les pyjamas ( mais non c'est pas une fixation). Un bus me fait traverser la far east thailandais, dans ce coin le style cow-boy fait fureur, enfin on devrait plutot dire buffalo-boys. Bangkok encore, je n'y resterais qu'une nuit avant de prendre mon vol.

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 06:40

« Defections de cochons ». C’est ce que signifie en Lao le nom d’Attapeu. Cette ville est la capitale de la province du meme nom, la plus au sud du Laos. La region du Ratanakiri au Cambodge n’est qu’a quelques dizaine de kilometres a vol d’oiseaux. Une province sauvage, difficile d’acces, isole des circuits traditionnels. Un havre de paix peuple de quelques minorites ethniques, dans un pays qui en compte 68 ! La piste Ho Chi Minh passait par la et fut donc, comme tout l’est du Laos, bombardee a outrance. Une petite ville agreable pour notre deuxieme nuit. Le Vietnam n’est pas loin non plus et comme ailleurs au Laos, beaucoup de Vietnamiens sont venus s’installer dans la region. Le cout de la vie y est plus faible et dans ce pays de 6 millions d’habitants il y a de la place. La proprietaire de notre Guest- House en la parfaite illustration. La quarantaine pimpante, bavarde comme une pie, elle ne tient pas en place, allant et venant comme le vent. Elle est aussi coquine. Voila t-il pas que la nuit venue, tout feux éteints, elle frappe a ma porte en nuisette, pretextant un service de massage prive. Elle ne parle pas anglais mes ses regards disent clairement le style de massage qu’elle desire m’offrire. Afin d’etre plus claire, elle me tent un preservatif « Number one ». Sans doute, elle aurait tente un amour tariffe. Le hic, c’est que je suis en train de regarder « Complement d’Enquete »  sur TV5 avec Benoit Duquesne qui parle des mutations de l’agriculture francaise. Faut pas deconner, c’est un sujet interessant. J’ai bien pense le lui expliquer mais je pense qu’elle n’aurait pas compris, voir qu’elle aurait été un peu vexe. Déjà qu’elle m’a presque claque la porte au nez. Cela dit, cela ne l’a pas empeche le lendemain de me faire une gentille ristourne sur le prix du dejeuner, au grand dam des mes comperes de route ! Il y a pas a dire, ils ont le sens de l’hospitalite ici. L’occasion au passage de vous dire qu’au Laos la prostitution est beaucoup moins importante que dans les pays voisins. Tout du moins est-elle plus discrete. Interdit de ramener une fille dans sa chambre, point de fille de joie dans les rues ( hormis quelques Lady Boy, sans doute Thailandais(es)). Le gouvernement communiste semble strict sur ce point, ainsi que sur d’autres comme la liberte d’expression. La corruption semble aussi moins importante qu’au Cambodge. L’etat du reseau routier est souvent un bon indicateur. Si sur le papier ces deux pays ont sensiblement le meme revenu par habitant (autour de 600 dollars par an), les routes sont nettement meilleures au Laos.


Trois jours en moto a travers la plateau des Bolovens. Cette region est reputee pour ses plantations de cafes et de thes, son climat frais et ses nombreuses chutes d’eau. Je recrute Christine, une suissesse de 42 ans et Patrick un Grenoblois (ce qui est pas pour me deplaire) d’une cinquantaine d’annees. En cumulant conges et RTT, ce travailleur social a pu prendre deux mois de vacances. C’est son premier long voyage depuis 17 ans, le temps de deux histoires d’amour et d’un enfant. C’est agreable de voir des gars comme ca a leur ages sur les routes. C’est finalement qu’un masque de rides qui marque vraiment notre différence d’age. Ce voyage ne l’empeche pas de nous parler de sa copine, bien au contraire. Christine a profite de la crise pour s’octroyer une annee sabbatique. Son entreprise, le geant suisse de l’agroalimentaire était presque content de le lui accorder vu le contexte. Passe les faubourgs de Pakse, la circulation se clarifie peu a peu. Le bitume deroule au milieu de la campagne, nous laissons villages, jungles et cols derriere nous. Les sourires rencontres sur le bord de la route sont aussi nombreux que la passage des nuages devant le soleil. Celui-ci joue a cache cache, ses rayons persent parfois a travers le rideau gris. Des conditions ideales pour la moto. Et toujours cette liberte que confere son utilisation. Nous roulons bien malgre les crevaisons a repetition de Patrick et la prudence de Christine qui ne veut pas depasser les 50 km/h.

 

Premiere halte a Tad Lo, un paisible petit village. Notre chambre est juste en face d’une belle cascade pas piquee des vers. Le lit de la riviere, large et peu profond, est le lieu des ablutions de fin de journee pour les villageois. Des enfants jouent encore dans la lumiere déclinante. L’heure du repas approche. La periode entre chiens et loups est courte ici, un voile noir semble toujours avoir ete jette d’un coup sur la scene. Le proprietaire laotien de l’hotel est dote d’une longueur d’ongle hors norme. Bien souvent, les employes du tertiaire arborent sur leur main un ou deux ongles d’une longueure impressionante. A tel point que l’ongle en deviant parfois crochu. Cela a fin de se differencier du commun des autres qui font un travail manuel. Je m’endort avec le bruit des chutes d’eau que seul un le cri d’un geko vient perturber. Le temps que je deloge gentiment le petit opportun de ma salle de bain.

 

Nous attaquons le dernier jour la plus belle partie de cette boucle. Une magnifique route en latérite traverse des rivieres furieuses, une epaisse jungle qui laisse ensuite sa place a des plantations de cafes. La plus belle route que j’ai faite en moto en Asie. Les caféiers ceinturent chaque habitation et chaque village. Ces petits arbres aux feuilles d’un vert eclatant sont present partout. Le fruit ressemble a une petite cerise contenant les graines de cafes. La population vit ici de cette production qui est aussi exportee. Les villageois vont et viennent autour des caféiers, entre deux parties de petang. Non loin de Pakson, la capitale du cafe, les chutes de Tad Fan passent pour les plus impressionnantes de la region. Et en effet, elles le sont. Deux colonnes d’eau jumelles dégringolent d’une paroie de 100 metres pour disparaitre dans la jungle. Le clou de trois belles journees qui m’ont redonne l’envie d’un autre long trip en deux-roues. Le Laos c’est enorme !


 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 06:09

Femmes mures ou collegiennes, mon voisin hesite. Ce fonctionnaire n’a en tout cas aucune gene a surfer sur les sites porno dans ce cybercafe. Savannakhet, toujours plus au sud. La plaine du Mekong s’elargit, repoussant les montagnes toujours plus a l’est. Importante cite coloniale jadis, la ville conserve quelques vieux batiments coloniaux qui cependant, faute de moyens, se degradent peu a peu. Le Mekong officie egalement ici de frontiere avec la Thaïlande, des ferry et un imposant nouveau pont relient les deux pays. La chaleure est lourde sur la ville, les rues semblent endormies, tout semble au ralentit d’ailleurs. Moi y compris. A croire que toutes les villes du Mekong sont gagnees par cette lethargie. J’arpente les rues du centre, passant et passant devant la blanche Eglise Sainte-Therese marquant le centre de la ville. Je termine parfois dans un salon de massage et plus surement le long du Mekong le soir en esperant admirer un beau coucher de soleil. Beaucoup de laotiens dorment dans des hamacs a l’abri du soleil. Cela me rappelle un entrepreneur vietnamien rencontree a Vientiane qui trouvait les Laotiens fainéants au possible. « Des qu’ils ont touche leur salaire a la fin du mois, ils ne font plus rien dans les jours qui suivent ! » s’etonnait-il. Le proverbe des anciens colons est decidement on ne peut plus vrai. Tout comme leur maitre, des chevres somnolent couchees nonchalamment sur le bitume. Il faut force coup de glaxons pour qu’elles daignent lentement rejoindre le bord de la route. Je rencontre quelques vieux laotiens parlant francais, plus qu’ailleurs me semble-t-il. Si certains ne peuvent prononcer que quelques mot, d’autres parlent encore couramment la langue de Moliere a l’image de cette pediatre a la retraite qui étonnement de semble pas du tout avoir oublier son francais. Ni les paroles d’ « Aline ». Decidement, l’ombre de Christophe me poursuit en Indochine. Les hommes ajoutent souvent qu’ils etaient dans l’armee francaise. Je ne sais quoi leur repondre alors. C’est plus une gene, voir une honte qui me gagne, alors que mon pays les a utilise puis abondonne a la vindicte communiste.

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 10:14
Rate pour le plan elephants ! Nous avions prevu de passer une nuit dans une tour au-dessus de la jungle du park de Phu Khao Khuay.Le but etait de pouvoir observer des elephants sauvages en fin de journee ou au petit matin. Avec un peu de chance. Mais je me suis heurte a un probleme de communication que l’on rencontre souvent en Asie. En effet, il arrive souvent que votre interlocuteur vous donne l’impression de comprendre votre anglais, il repond oui, fait mine de comprendre...mais en fait il n’en est rien ! On touche a un trait culturel asiatique qui veut qu’il ne faut pas perdre la face face aux autres. D’ou une source parfois de malendendus et d’agacement aussi alors qu’il suffirait de dire simplement : « je ne comprend pas ». Ainsi, j’ai eu un guide par deux fois au telephone afin de me faire preciser le prix. 100 000 kipps (12 dollars) en ayant pris soin de lui demandez plusieurs fois si tout etait compris (nuit, nourriture, guide , permis...). Ayant un presentiment, heureusement que j’ai eu l’idee de lui telephoner encore une fois juste avant de partir ! Car le prix etait alors de 500 000 kipps ! La cause de cette incroyable inflation ? La raison que j’ai mentionne plus haut. En fait, mon « erreur » est de n’avoir pas pose des questions directes du genre « combien coute le permis de trek ? Combien coute ceci et cela... » Cela me rappelle les confidences d’un hollandais a propos des difficultes de communication qu’il avait avec deux ex vietnamienne et japonaise. Toujours elles tournaient autour du pot afin de faire comprendre quelque chose. Quant au rire, c'est souvent un moyen de cacher sa gene et de ne pas perdre la face.

Tout le monde se separe. Je me dirige vers le sud afin de gagner la grotte de Tham Gong Lo. Le village du meme nom est situee dans une petite plaine entouree de hautes formations karstiques noir dechiquetees. Le payage est splendide. Le paysage se reflete dans les rizieres les villageois s’activent a repiquer du riz pour la pochaine recolte. Une petite fille apporte les plantes de riz a ses parents traversant les champs en equilibriste sur les minces parois de terre sechee. Les sourires ne se comptent plus. Les villageois m’invitent avec un grand eclat de rire a venir les aider a repiquer le riz. Je m’applique a sortir les quelques mots de laotiens appris, ce qui les etonne grandement. Je ne me lasse pas de cette flanerie campagnarde du bout du monde. Je trouve une chambre dans un Homestay, le seul mot anglais que connaissent bien souvent les gens du coin. Il s’agit d’une ou deux chambres au sein de la maison d’une famille du village. Le prix de la nuit comprend les repas et le lao-lao familliale ! Je retrouve par hasard Saskia, que je trouve etonnement mure pour ses 24 ans. Nous sommes les seuls falengs de ce petit village aux confins du Laos.


Reveil aux aurores par un bataillon de canards en exercice. A un kilometre se situe la grotte de Tham Kong Lo que traverse la riviere Nam Hin Bun sur sept kilometres. La gueule de la grotte crache les flots coleriques de la riviere. La grotte est un trait d’union entre deux villages. Les marchandises et villageois sont transportes sur de minces barques, les batteliers etant equipes d’une frontale alimentee par une batterie. Je penetre moi aussi dans la bouche noire humide. C’est un dedale de formations rocheuses a travevers desquelles la riviere s’est forgee un passage. L’interieur de la grotte n’est pas specialement belle mais sa masse et la longueur de la cavite est impressionante. Ici et la, la grotte suinte le trop plein d’eau formant des puits de douche d’eau.


J’arrive a force de nonchalence a negocier a bon prix un sawngthaew pour Ban Na Hin, porte d’entree du village a une heure de route. Sawngthaew, quesako ? Petit topo sur les Objets Roulants Non Identifies du Laos. Le pays en possede une sacreee varietee !Un sawngthaew est une camionnette coreenne ou japonaise reconvertie en transport de passagers par l’adjonction de deux bancs de chaque cote. Tres convivial ! Ces vehicules relient les principales villes et villages a l’interieur d’une province. En ville, vous avez le choix entre jumbo, tuk-tuk, saam-laaw ou cyclo-pousse meme si ceux sont rares. Le Jumbo est une moto accrochee a une remorque pour passagers. Un peu comme au Cambodge mais en plus gros et plus proche d’une auto, la moto possedant un levier de vitesse sur le cote ! Les saam-laaw sont des sortes de side-cars, sympa a voir. Quant au tuk-tuk, se sont les memes qu’en Thailande. A Ban Na Him, je prend un autre de ces sawngthaew pour rejoindre la route 13, veritable epine dorsale du Laos. Puis enfin un troisieme me depose a Tha Khaek sur les bords du Mekong. La route 13 n’est jamais tres loin du grand fleuve, frontiere naturelle avec la Thailande. Plus a l’est, a environ une centaine de kilometres, les sommets de la cordillere Annamitique marque la proximite du Vietnam.

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